[Aube] Une entrée... brutales ^^' !

Il faisait chaud aujourd'huit, surtout que la météo avait annoncé complètement l'inverse le soir précédent. Autant dire qu'ils se sont très bien planté cette fois-ci ! Mais bon, quoi que l'on puisse dire sur les prévisions, c'est jamais précis. Et d'ailleurs, le temps météorologique est le seul élément qu'il nous est impossible de manipuler ou de prévoir à la perfection. Bref... Malgré tout, ils y en avaient qui en faisait tout un scandale et d'autre qui s'en fichait royalement et s'habillait en conséquence. Ce qui était le cas de la jeune fille, aux longs cheveux roses, détachés, voltant dans les airs derrière elle, qui se dirigeait rapidement vers la Croos Academy. Elle semblait être très préssée. Pourquoi donc ?

Après tout, cela faisait en tout cas un mois qu'elle n'était pas revenue rôder dans les parages. Et elle en ressentait le besoins de venir mettre un peu de pression ou de tout contrôler. Ainsi, fallait'il pas plutôt dire, la directrice de la Hunter Association Sadique était de retour ? Oui, sa avait bien plus de sens. Du moins, aux goûts de certains élèves qui la virent passer en trombe à côté d'eux, s'inclinant légèrement pour la saluer sur le passage. SekaSeki ne leur adressa qu'un simple regard, rien de plus. D'ailleurs... Heureusement que ce n'était que des humains. Elle n'avait pas très envie de croiser un vampire en ce moment. Rien que d'y penser...

Toujours de sa démarche rapide mais élégante, la directrice arriva devant l'entrée principale du bâtiment, poussa brusquement les portes, les faisant claquer contre le mur. Son regard était pointé droit devant elle, un regard noir et sérieux. Le visage impassible, elle grimpa les marches des escaliers et parcouru les différents couloirs pour enfin arriver devant ce qui semblait être la porte de la chambre du directeur : Cross. La jeune fille s'imposa quelques instant de répit, affichant un sourire narquois sur les lèvres avant de serrer les poings et foutre un coup de pied monstre dans la porte, la faisant détacher de ses gongs et la fit voler aux travers de la pièce. Espérant que personne n'était derrière pour se la prendre dans le coin de la figure. Quoi que... Elle s'en fichait pas mal. C'était pas une simple porte, lancée d'un force démente, qui allait faire un bobo à notre cher directeur, si ?

- Hey !!! Le vieux !!! Cria t'elle en entrant dans la pièce. Fusillant la chambre du regard.

Par réflexe, elle fit le geste pour refermer la porte derrière elle, mais rien. D'ailleurs il lui fallu faire le mouvement à plusieurs reprises pour se souvenir qu'elle venait d'exploser littéralement cette dernière d'un coup de pied à la force non négligée. Soupirant de désespoir en constatant sa bêtisse, elle se mit au centre de la chambre et attendit la, les bras croisés, tapotant du bout du pied...

D'ailleurs, elle voulut le stresser un peu. Peut être qu'elle se rendait encore plus bête en pensant qu'il était là.

- Cross !?!?! S'écria t'elle une seconde fois.

"Mmmph !", lança une voix étouffée.

Il ne semblait pourtant il y avoir personne dans la chambre, les premiers rayons du soleil apparaissant à travers la fenêtre.

"Mphe mfuis fous la forte !", fit à nouveau la voix, qui semblait provenir d'en bas.

La Directrice se tenait sur le plus gros morceaux de la porte, le reste ayant été réduit à l'état de vulgaires copeaux de bois, et elle sentit soudain le sol bouger légèrement.

"M'éphouffe !", gémit la voix.

Kaïen Cross, en entendant quelqu'un s'approcher de sa chambre, avait eu la mauvaise idée de s'approcher de la porte pour voir qui arrivait... Et la seule chose qu'il avait vu arriver, en fait, c'était la porte.

Les bras croisés, la jeune fille observait la chambre d'un simple regard. Un regard un peu loitains dira t'on. Ses longs cheveux roses, pour cette fois, n'étaient pas attachés. Et donc, ces derniers, lui tombaient jusqu'à l'arrière de ses genoux, deux méches tombant le long de sa poitrine, une magnifique frange lui cachant légèrement son visage. Et, sans réaliser que le sol venait de bouger, elle entendit une voix atteindre ses oreilles. Une voix un peu... étouffée. Alors, intriguée, elle baissa le regard et vit un un bout de manteau. Sûrement celui de Cross, en déduit'elle. Ensuite, elle s'agenouilla, ignorant les paroles que l'homme disait et se pencha un peu en avant de sorte à voir sous la porte.

- Ah ! Tu étais là toi ! S'exclama t'elle en se relevant.

Dans sa lancée, elle se releva, non pas gentiment, mais fit exprès des mouvements brusques pour écraser d'avantage le directeur sous ce qui restait de la porte qu'elle avait détruite auparavant. Prenant notamment le soin de sauter dessus avant de se retirer de la porte, libérant ainsi Cross de son emprise. D'ailleurs, elle lui donna un coup de main en enlevant, violemment, elle-même la porte, la projettant de la simple force de ses bras, aux travers de la fenêtre. Brisant le vitrage en mille morceaux qui volèrent en éclats.

- Euh.... Oups. Fit'elle en se grattant l'arrière de la tête. Je crois que je néglige encore trop ma force, tu ne crois pas, le vieux ?

Cette fois-ci, elle s'adressa directement au directeur, encore au sol. La directrice la regardait de haut, les bras croisés dans son dos. Cependant, vous allez me demander pourquoi elle l'appelait toujours "Le vieux", non ? Bah... à cause de l'âge. Même si la différence était minime, toutes personnes au-dessus de son propre âge, était obligatoirement un vieux ou une vielle.

- J'ai l'impression que la vieillesse commence à te ronger, je me trompe ? Dit'elle tout en le narguant de son sourire narquois.

"Ma fenêtre... !", gémit Kaïen Cross, à quatre pattes sur le sol, en voyant la porte la briser en mille morceaux.

Il épousseta son manteau et se releva.

"Heu... Ce n'est rien, ne vous inquiétez pas pour ça...".

C'était probablement la seule réponse qui lui offrait une chance de vivre encore un peu. L'attitude humble et polie de Revan -qui était arrivé pendant la nuit- l'avait mis très mal à l'aise... Mais maintenant qu'il devait faire face à l'attitude quelque peu plus directe de Sakurako, il commençait presque à la regretter. De toutes façons, il devrait supporter les deux désormais...

Avec un grand sourire, il répondit à la remarque de la directrice, croyant qu'elle s'inquiétait pour sa santé :

"Oh, ne vous inquiétez pas ! Je suis encore en pleine forme !".

Et, comme souvent lorsqu'il commençait à parler, il ne sut pas quand s'arrêter :

"Les hommes se bonifient avec l'âge, vous voyez ? Contrairement aux femmes qui, même avec dix ans de moins en paraissent souvent trente de pl...".

Il rougit soudain en s'apercevant de ce qu'il venait de dire.

"A-hem ! Je suis heureux que vous soyez arrivé en tout cas ! Souhaitez-vous que je vous conduisent à vos quartiers ?".

Il préfèrait éviter d'évoquer une visite éventuelle du bâtiment, car il n'était pas certain d'en sortir vivant.

Alors que le directeur se plaignait du fait que sa fenêtre était maintenant réduite en état de morceaux, Sakurako lâcha un long soupir avant de s'étirer et bailler légèrement. Tout comme lui, apparement, elle n'avait pas passer la nuit dans son lit. Elle avait dû remplir quelques tâches administratives avant de faire quoi que ce soit d'autre. Enfin... Elle s'était déjà renseignée au maximum pour savoir, qui, quand et comment était dans cette académie et pourquoi il y était. D'ailleurs, elle avait bâclé ses recherches, frustrée. Les documents manquaient et une partie n'y était pas. Alors on ne peut pas dire que ses investigations avaient portés des fruits. C'était plutôt.... minable. Bref... !

Accordant un regard éclair à Cross, Sakurako se dirigea vers la fenêtre et y regarda par dessus le rebord. La porte s'était brisée en deux durant la chute. Cependant, elle devait avoir pris et arracher un volet de la chambre en dessous en apercevant un autre bout de bois d'une autre couleur. Donc, le directeur aurait de quoi s'occuper. D'ailleurs, ce dernier était en train de marmonner des paroles incompréhensible derrière elle. Ce qu'elle y accorda une petite attention et, dès que les paroles fatidiques fussent presque prononcées, la jeune fille se racla la gorge afin de l'avertir. Mais... la situation changea quelque peu.

- Oh.... Souffla t'elle en apercevant une personne, dubitative en voyant la porte.

D'ailleurs, elle s'empressa de lui répondre directement et lui adresser des excuses. Si quelqu'un avait été dessous il y à quelques minutes plus tôt. Sa serait la porte et le volet sur le crâne.

- Veulliez excuser le directeur! Il est sacrément frustré. Il sortira les sous pour les réparations, ne vous en faites pas ! Lui cria t'elle avant de jeter un oeil sur le paysage.

Voilà, cela était fait. Maintenant, elle se retourna auprès du directeur et lui désigna la fenêtre, dépourvue de vitrage, affichant une petite grimace et, en même temps, un sourire qui en disait long. quelle peste quand même ! Elle arrivait toujours à faire passer ses bêtisses pour celle des autres. Encore pire, elle leur faisait payer les dégâts. En leur laissant aucun moyens de riposter. Car là, c'était une jeune femme qui avait été mise au courant de la "frustration" de Cross.

- Si tu ne veux pas attraper froid, tu sauras ce qu'il te reste à faire, non ? Déclara t'elle.

Ce fut ensuite qu'elle se mit à réfléchir pour savoir si elle avait du temps à perdre pour que Kaïen puisse l'amener à ses quartiers. Là oú elle irait enseigner. Mais, quel cours, au fait ? Parce que là, sa l'embêtait de donner des cours. Au plus haut point ! Vous ne pouvez même pas imaginer ! Mais bon, elle avait été contrainte à le faire, malgré sa mauvaise foi. Elle lui adressa à nouveaux la parole :

- D'accord pour que tu m'amènes à mes quartiers, le vieux. Mais, je voudrai savoir une autre chose avant! Quels cours devrais-je enseigner vu que je suis quand même venue en tant que professeur ?

"Heu oui, pardon !, lança le directeur à la personne en bas. Désolé, j'ai pas fait attention !".

Kaïen attrapa un balai puis nettoya rapidement les débris sur le sol. Il prenait la situation avec une certaine philosophie... Après tout, il s'était attendu à ce que les choses deviennent délicates à partir de l'arrivée du Chef du Conseil et de la Directrice. Il s'approcha d'un placard...

"Si tu ne veux pas attraper froid, tu sauras ce qu'il te reste à faire, non ?, déclara la Directrice.
- Oh, pas de soucis !", répliqua t-il candidement.

Il ouvrit le placard : à l'intérieur, il y avait cinq autres portes et cinq autres fenêtres, rangées les unes à côté des autres. Il attrapa une porte et la vissa en quelques secondes. Elles avaient visiblement été conçues pour être facilement remplaçable...

"J'avais prévu que ça arriverait, avec votre arriv...".

Il toussa brièvement et se rattrapa tant bien que mal :

"Je veux dire, c'est des choses qui arrive ici...".

Il s'approcha de la fenêtre et la remplaça aussi rapidement que la porte.

"D'accord pour que tu m'amènes à mes quartiers, le vieux. Mais, je voudrai savoir une autre chose avant! Quels cours devrais-je enseigner vu que je suis quand même venue en tant que professeur ?".

Il réfléchit un instant. Il n'y avait pas vraiment pensé... Après tout, c'était elle qui s'était imposée en tant que professeur, elle ne lui avait pas vraiment demandé son avis.

"Hum... Je ne sais pas vraiment ce que vous pourriez enseigner...".

Il rougit soudain et bafouilla rapidement :

"Enfin, je ne veux pas dire que vous n'êtes pas capable d'enseigner, je veux juste dire que je ne sais pas si vous connaissez une mati... Ce que ! Ce que vous connaissez comme matière... Heu, je suis sûr que vous connaissez plein de trucs... Mais je ne sais pas quoi... Mais il y a sûrement quelque chose... Enfin, je veux dire...".

Il toussota et conclut :

"Ahem... Il y a une matière qui vous intéresserait ?".

Pendant que le directeur passait un coup de balai dans la chambre afin d'en dégager les morceaux de verres, Sakurako ne se gêna pas à farfouiller un peu dans tous les recoins, espérant tomber sur une quelconques informations qui pourrait l'aider dans une quelconque situation. Quoi que... La chambre du directeur n'était sûrement pas la pièce la plus idéale pour y cacher quelque chose d'important. Á moins que. Sauf que, dans ses recherches, une porte s'ouvrit et le son qu'elle produisit attira l'attention de la jeune femme qui se retourna dans l'espor de pouvoir mettre la main sur une chose importante. Mais non, elle ne fut bien frustrée en voyant que ce n'était QUE des portes et des fenêtres de rechanges. D'ailleurs, Cross en sorti une de chaque pour les remplacer avec les anciennes. Mais... Qu'est-ce qu'il foutait avec une armoire pareille dans sa chambre ? après tout... C'était Cross, non ? Il n'y avait pas de quoi s'affoler si elle faisait des trucs étranges.

Ce dernier ne répondit pas tout de suite à sa question au sujet des cours, commençant d'abord par viser les gongs de sa porte ainsi que de sa fenêtre. Au vu des pièces de rechanges qu'il possédait, Sakurako n'aurait pas à se faire du soucis si un jour elle était encore prise par l'envie d'en exploser une autre. Mais, finalement, elle haussa les épaules en pensant qu'elle ne devrait pas en abuser.

Enfin la réponse tant attendue sorti de la bouche de Cross. Disant, presque indirectement, sans réellement le vouloir, qu'elle n'était sûrement pas faite pour enseigner. C'était aussi ce que pensait la directrice de la Hunter Association mais, comme dit plus tôt, elle s'y était résignée à accomplir cette tâche. Enfin... Elle s'était imposée au près de Kaïen, sans lui laisser le moindre choix. Alors, dorénavant, c'était à elle de se débrouiller pour savoir quels cours donner aux élèves de l'académie. Étant donné qu'elle était essentiellement là pour surveiller les agissements de chacuns, elle ne su pas quoi répondre au début. Hésitante durant quelques minutes avant d'adresser la parole à l'homme. En tout cas, elle ne laissa pas passer la gaffe que Kaïen avait failli commettre !

- Fais attention à ce que tu dis, toi ! Fit'elle en s'approchant dangereusement de lui, nez-à-nez, les yeux froncés, les poings serrés. Ne me sous-estime pas car je suis largement capable d'enseigner.

Eh oui, c'était une fille susceptible à la moindre parole. Mais là, même si elle ne le faisait pas paraître, elle embêtait le directeur au plus haut point. Préférant laisser passer le choix du cour pour le moment, elle lui désigna la porte du doigt.

- Je choisirai pour le cour plus tard, je ne sais pas faire mon choix. Dit'elle. Peux-tu me montrer mes quartiers, si ?

Sakurako s'apprêta à ouvrir la porte, imitant le fait qu'elle allait mettre un coup de pied dedans. Sauf que, au dernier moment, elle ne fit que poser la main sur la poignée et l'ouvrit la plus délicatement qu'il soit. Souriant bêtement à Cross.

- Alors, tu viens ou tu as besoins d'une canne pour avancer ?

"J'arrive, j'arrive...", fit le directeur.

En soupirant, il pensa au fait qu'elle lui avait fait prendre dix ans en deux minutes... A ce train-là, dans une heure, ce n'était pas une canne qu'il lui faudrait, mais une chaise roulante.


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