[Nuit] Repas avec Faith

Le Directeur Cross avait revêtu l'un de ses multiples tabliers de cuisines -celui-ci étant blanc avec des fleurs- ainsi que son éternelle coiffe de cuisinier et chantonnait dans la cuisine en préparant le repas. Plusieurs marmites chauffaient bruyamment sur le feu et dans le four cuisait tranquillement un gâteau au chocolat, le préféré de Faith.

Il était déjà bien tard, mais ce n'était pas inhabituel pour le directeur et sa fille de manger à cette heure-ci. Ils avaient tout deux des journées très chargées... Faith n'était d'ailleurs pas encore rentrée de sa ronde quotidienne.

Faith... Il avait pour elle une nouvelle qu'elle n'allait pas apprécier, loin de là. Mais ils savaient bien tout les deux que ce moment allait arriver un jour ou l'autre... Cela allait rendre les choses incroyablement plus compliqué pour elle, comme si la situation n'était déjà pas suffisamment délicate. Kaïen soupira, un petit pincement au coeur en pensant à ce qui attendait sa fille...

Une odeur étrange s'éleva peu à peu... Perdu dans ses pensées, le directeur mit un bon moment avant de s'en rendre compte.

"Le repas... !".

Puis aussitôt, il retira les marmites du feu, sauvant leur dîner in extremis. Soudain prit d'une angoisse, il vérifia également le gâteau au chocolat. Mais il cuisait toujours tranquillement...

"Ouf...", soupira Kaïen.

- Sales petites starlettes de vampires.

Grommela dans sa barbe la jeune Faith en observant les couloirs du bâtiment principal, critique. D’un geste négligeant elle soupira une dernière fois. Elle referait un tour après manger. Manger. Pff, c’était chiant de devoir manger avec son tuteur mais on faisait avec. Et on n’allait pas se le cacher plus longtemps : même si Faith ne l’admettrait jamais : Elle aimait bien la cuisine du directeur. Bien qu’elle s’abstenait de faire un quelconque commentaire. Cela dit elle ne se précipita pas dans la salle à manger. Elle bailla un moment, passa une main sur son arme anti vampire pour vérifier s’il était toujours là, plus un réflexe qu’autre chose en fait … et elle s’autorisa un petit étirage de bras vers le haut.

D’un pas nonchalant, elle parcouru le couloir qui s’offrait à elle et ouvrit la porte de la salle à manger tout en sentant une odeur venir de la cuisine s’engouffrer dans ces narines pratiquement immédiatement. Elle haussa les sourcils et lança un regard circulaire à la pièce avant de s’avancer lentement vers la cuisine. Arrivée là, elle pencha la tête et regarda dans la pièce. Le directeur préparait le repas, elle se racla la gorge et annonça son arrivée avant de détourner son chemin, prendre deux assiettes et les couverts dans un placard et les placer rapidement sur la petite table ronde avant de s’y installer tranquillement. Elle ne parlait pas beaucoup, c’était un fait.

Elle jeta un regard par la fenêtre ou la nuit était présente. Les nuages cachaient même la lune. Les sangsues profitaient souvent de cette obscurité pour se promener dans la nature. Comme s’ils ne se doutaient pas qu’elle était juste derrière eux ces abru…imbéciles. Ils étaient un peu bêtes parfois mais elle n’avouerait jamais qu’ils étaient intelligents finalement. Sûrement du a leur nature de grandir moins vite ou je ne sais quoi…

Faith ne se concentra pas sur ça plus longtemps, ce qui lui importait premièrement c’était de manger. D’ailleurs elle se demanda ce que le directeur avait bien pu préparer aujourd’hui.

"Faith !, s'exclama Kaïen depuis la cuisine, ravi. Tu es rentrée ?".

Il se hâta de baisser le feu dans le four puis de transvaser le repas dans un grand récipient qu'il déposa ensuite sur un plateau. Il le souleva et entra prestement dans la salle à manger et, là-bas, le déposa sur la table. C'était un Oden, un assortiment cuisiné à la vapeur dans un bouillon de poisson, un plat qui convenait parfaitement à cette période froide.

"Tu...", commença Kaïen.

Faith regardait en direction de la fenêtre, perdue dans ses pensées... Quelque chose la travaillait, comme d'habitude. Esquissant d'abord un léger sourire teinté de soucis pour sa fille, Kaïen afficha soudain un sourire exagérément grand et s'exclama :

"Ma Fai-Faith ! Dis bonjour à papa !".

La jeune fille vit se précipiter vers elle à toute vitesse une silhouette étrange vêtue d'un tablier blanc à fleurs, de gros gants de cuisine et affichant une expression totalement niaise.

Faith ne releva pas la question du directeur et se contenta de rester fixée sur l’extérieur en pensant à tout et à rien. A vrai dire c’était comme si sa tête était en train d’exploser de soucis, mais elle gardait sur le visage une allure toujours si calme que c'en était incroyable. Depuis le temps elle avait réussi à canaliser toute son énergie. Le directeur prononça un début de phrase mais Faith n’y fit pas attention ou alors elle n’entendit rien... Elle était ailleurs, dans la lune comme qui dirait. Soudain, elle entendit un horrible surnom sortir de la bouche du directeur. Elle fronça les sourcils, détourna vivement la tête et se leva d’un bond pour éviter l’élan de tendresse de son tuteur. Avec un peu de chance il se ramasserait. Depuis le temps elle avait su esquiver ses attaques surprises !

Elle soupira et lui lança un regard inexpressif avant de se détourner de cette scène accablante vers le repas sur la table. Son regard s’adoucit quelque peu, le repas lui convenait (même si elle ne savait pas vraiment ce que c’était, les éléments visibles semblaient délicieux). En matière de nourriture, tout lui convenait. A vrai dire, c’était comme si son tuteur faisait exprès de faire des plats qu’elle appréciait, quoique Faith ne s’en étonnerait pas si c’était le cas, après tout elle vivait avec cette attention particulière depuis un moment. De nouveau perdu dans ses pensées elle secoua la tête doucement et se rassit tranquillement à sa place avant de jeter un coup d’œil au directeur.

- C’est quoi ?

Demanda-t-elle froidement en désignant du regard le repas qui sentait étrangement bon. Petite phrase compréhensive composé d’un verbe, attention ! Enfin… C’était Faith et on ne la changerait pas. Mais elle avait parlé, ce qui arrivait tout de même assez régulièrement pour garder un minimum de respect entre les deux interlocuteurs. ( Et prouver par la même occasion qu’elle n’était pas muette).

Faith esquiva l'approche du Directeur au dernier moment et celui-ci, emporté par son élan trébucha sur la chaise et s'écroula sur le sol.

"Bouh..., gémit Kaïen en se relevant piteusement. Ma fille est vraiment trop cruelle !".

Tandis qu'il pleurnichait dans un coin de la pièce, Faith se perdit à nouveau dans ses pensées. Elle lança finalement "C’est quoi ?" relativement froid. En un éclair, le directeur apparu devant la table, un large sourire aux lèvres :

"Un Oden ! C'est un pot-au-feu de la région de Kantô ! C'est fait avec des gâteaux de poissons, des légumes, du tofu frit...".

Il servit à sa fille une ration copieuse puis se servit à son tour.

"Bon appétit !".

Il commença à manger et un étrange silence baigna peu à peu les lieux. D'ordinaire, Kaïen n'arrêtait pas de parler, posant des tas de questions à sa fille, question auxquelles elle répondait rarement ce qui faisait qu'il parlait souvent seul, ce qui ne l'arrêtait pas outre mesure. Mais ce soir, il était beaucoup plus silencieux... Ce qu'il devait lui annoncer n'était pas facile. Il se décida finalement.

"Il y en a un qui arrive...", murmura t-il.

La jeune fille aux cheveux d’ébène observa tranquillement le directeur… Puis sembla se satisfaire de la réponse de l’adulte – car elle avait hoché la tête de manière lasse–, avant de se rasseoir tranquillement sur sa chaise. Le directeur ne se fit pas prier et lui en servit une bonne ration. C’est vrai qu’à cause de ses rondes qu’elle effectuait le soir elle avait d’une certaine manière toujours faim. Elle commença à manger, trouvant le repas délicieux en cette soirée plutôt froide. Le repas se déroulait tranquillement et Faith ne s’étonna qu’au bout d’un moment de cet étrange silence qui planait au dessus de la table de la salle à manger. Elle se décida à relever la tête et faillit s’étouffer avec ce qu’elle venait de mettre dans sa bouche.

- …… Pardon ?

Ce silence… C’était donc pour ça ! Elle écarquilla les yeux, hoqueta et toussa un moment avant de se reprendre assez rapidement en buvant de l’eau. Elle resta silencieuse, se retenant de hurler sur le directeur. Même si tôt ou tard elle craquerait, elle devait être – au moins au début – un minimum consciente de ces paroles.

- … Un autre buveur de sang ici ?! N’y en a-t-il donc pas assez ! s’emporta-t-elle.

Elle se reprit rapidement, toussant un peu, lançant un regard noir à son tuteur.

- ...ET POUR-…Et…A qui…Aurons-nous honneur ?

Débita-t-elle toujours parfaitement calme, son ton était si ironique que même une fourmi aurait pu déceler la fausseté de sa voix. D’une certaines manière elle se foutait du nom, elle voulait juste savoir la race. Dangereux ou pas dangereux ? Elle espérait d’une certaine manière, éviter le pire… Dans tous les cas, elle avait une étrange envie de meurtre en cet instant précis.

Kaïen demeura impassible face à la réaction de sa fille. C'était un peu ce qu'il craignait... Elle n'avait pas tout à fait compris ce qu'il voulait dire. Elle ne se rendait pas encore compte que l'arrivée de vampires à l'Académie serait maintenant son quotidien et que ce dont il lui parlait était quelque chose d'infiniment plus rare et plus lourd de conséquence... Il se leva brusquement.

"Tu veux quelque chose d'autre à boire ?", demanda t-il en ignorant la question qu'elle lui avait posé.

Il se dirigea vers la cuisine... Là, il se remplit un verre d'eau, avant de s'immobiliser au-dessus de l'évier. Tout allait vraiment se compliquer maintenant... Toutes ces nuits où il se demandait s'il n'était pas en train de lui arriver quelque chose allait être bien plus angoissante...

En soupirant, il avança jusqu'au pas de la porte qui faisait la liaison entre la cuisine et la salle à manger. D'une voix lasse, il déclara :

"Je ne te parle pas d'un simple vampire...".

Il la regarda un instant sans rien dire, le silence encore plus lourd au milieu des ténèbres qui peuplaient la nuit, à travers les fenêtres.

"C'est un Pur Sang qui arrive, Faith.".

Il ne lui avait pas répondu… C’était une simple question banale qui était sortie de la bouche du directeur. Elle en fronça les sourcils. Que se passait-il ? En temps normal il lui aurait dit le nom du vampire et basta : il aurait reprit son air idiot et aurait recommencé à parler pendant qu’elle se serait borné à l’ignorer sous l’effet la frustration. Chaque annonce la mettait hors d’elle, mais c’était comme ça et elle faisait avec. Or, l’adulte s’était levé et elle n’avait pas eu le temps de protester en répondant froidement. Quelque chose clochait. C’était indéniable. Et bien qu’elle se montrait plus ou moins calme ; un terrible pressentiment vînt lui tordre les entrailles.

La réponse fusa lorsqu’il apparu à la porte de la liaison entre les deux pièces. Il parla d’une voix lasse, d’une voix qui ne lui ressemblait pas. Ces angoisses étaient fondées. C’était le pire qui venait d’arriver.

Un pur sang. Ce mot résonna dans sa tête pendant un bon moment. Un éclat d’effroi passa dans ses yeux habituellement voilés. Un pur sang, une créature féroce contre qui elle ne faisait pas du tout le poids contrairement aux autres spécimens qu’elle arrivait à maitriser... Son estomac se tordit douloureusement dans son ventre. Elle comprit alors que sa vie avait été jusqu’à maintenant relativement tranquillement.

- Un pur sang, chuchota-t-elle.

Elle repoussa brutalement son assiette d’en face d’elle-même et se leva, prise d’une subite indignation.

- Pardon ?! Mais vous êtes complètement fou ma parole ? Un Pur sang ? Dans l’établissement ?!

Le pire dans tout ça, c’est ce qu’elle redoutait le plus : La puissance de cette sangsue dépassait son entendement. Le reste était de savoir de quel clan serait-il, mais à présent ... Ca ne changerait plus grand chose à la situation. Ils étaient tous perdus (<- On va arrêter là le pessimisme de notre Faith.)

Le directeur Cross soupira profondément et s'avança d'un pas lent et sérieux vers sa fille, puis s'immobilisa devant elle. Des larmes coulèrent soudain à profusion de ses joues.

"Mais pourquoi tu me vouvoies toujours, mon petit coeur ?, se lamenta t-il. Répète après moi : P, A, P, A ! Pa-pa ! Papa !".

Il sécha ses larmes d'un geste brusque et des flammes brûlèrent dans ses yeux.

"Mais ne t'inquiète pas, ma fille, lança t-il en rehaussant ses lunettes d'une voix grave. Papa est là pour te protéger !".

Il leva un bras vengeur vers le ciel.

"Personne ne fera de mal à ma petite Fai-faith ! Non, personne !".

Il s'immobilisa soudain.

"Oh, mais...".

Une expression de frayeur s'installa rapidement sur son visage, comme s'il venait soudain de se rappeler d'une tragédie encore plus grave.

"Le gâteau !".

Il fonça dans la cuisine et éteignit le feu.

"Oh non, mon gâteau d'amour pour ma fi-fille !", l'entendit-on gémir dans tout l'appartement.

La main tremblante, il ouvrit la portière du four, incertain de ce qu'il allait trouver...

Ce… Ce…… Ce… Tss ! Faith s’imaginait en train de lui prendre la tête et l’éclater contre le mur tellement sa colère était grande. Il fallait arrêter de se moquer d’elle comme ça ! Lui et sa manière de jeune fille mariée la ! Elle fronça les sourcils et souffla longtemps lorsqu’il parti dans la cuisine. Tss, comme si elle avait besoin d’être protégé ! Et pus y’en avait marre. Il les mettait tous en danger. Etait-il idiot ou le faisait-il exprès ? L’adolescente se perdit dans cette réflexion. Elle ne savait pas vraiment. Lui qui était un ancien Hunter, il n’y avait aucune ressemblance avec ce qu’il devait être avant. Elle croisa les bras, très embêtée et se dirigea d’un pas très énervée vers la cuisine. Elle s’adossa contre le mur de la cuisine.

- Son nom ? demanda-t-elle.

Si la froideur de sa voix pouvait se métamorphoser dans la pièce, elle aurait sûrement déjà congelé la cuisine et ils auraient pu tous faire de la patinoire. Enfin, ça mis à part, il faut dire que sous la colère de Faith se cachait une grande anxiété, la venue d’un Pur Sang lui prendrait beaucoup de temps libre. Ces fichus vampires qui se prenaient pour des chefs avaient des complots plein la tête, ils s’amusaient à jouer avec les gens autour d’eux comme sur un jeu d’échec, n’hésitant pas à utiliser leur propre race. Pour sa vie, elle s’en fichait un peu, mais celle de ses camarades l’importait plus que toute chose.

FInalement, elle se pinça l’arrête du nez exaspérée en regardant tout de même l’allure qu’aurait ce gâteau.

Parfois l’adolescente se demandait comme le directeur pouvait s’y connaître pour ses gouts en matière d'alimentation. Elle ne faisait jamais de commentaires sur la nourriture qu'il lui préparait tous les jours et elle ne lui a jamais parlé des ses gouts. A l’époque elle n’avait pas pu l’approcher. Et quand ils se sont revus, elle a voulu lui arracher la tête. Il avait peut-être un sixième sens ou un truc du genre ? De toute façon elle s’en fichait. Ce n’est pas comme ci… Ce n’est pas comme ci ça l’intéressait. Elle repensa à sa mère et ses gâteaux aux chocolats, ils étaient vraiment bons… Elle aurait tant donné pour en remanger. Faith, inconsciemment se reperdit dans ses pensées, ses yeux fixés sur le cadre accroché dans la cuisine représentant la mer. Elle ne le regardait pas vraiment ... elle était plus parti dans ses souvenirs qu'autre chose.

Faith lança un regard à son tuteur, attendant toujours sa réponse qui ne viendrait sûrement pas. Il ne pouvait pas garder un air sérieux très longtemps, et à son humble avis, il avait déjà utilisé de tout son quota de sérieux pour les dix ans à venir.

Le directeur ouvrit la portière du four en tremblant, puis un sourire s'illumina subitement sur son visage en voyant que le gâteau n'était que légèrement brunit. Il se mit soudain à chantonner en enfilant deux gants bleu clair décorés de petits cochons roses et souleva la grille sur laquelle était posé le gâteau et lui avec. Mais il était si plein d'entrain et si vif que le dessert lui glissa des mains. Avec un cri de désespoir il plongea sur le sol et le rattrapa in extremis. Etalé par terre de tout son long, il sentit une fraction de seconde plus tard la grille brûlante lui atterrir sur le crâne... Une petite larme apparut au coin de son oeil.

"Bouh...", gémit-il.

Il s'aperçut soudain que sa fille lui avait posé une question...

"Son nom ?, demanda t-il, intrigué. Le nom de qui ?".

Une étoile brilla soudain dans ses yeux. Evidemment ! Il savait bien que ça allait lui plaire !

"Ben je sais pas trop...".

Il réfléchit un instant.

"J'hésite entre Milles Délices au Chocolat, ou Exquise Saveur Noir, ou Suprême Merveille à la...".

Faith observa la scène avec une délicate envie de crier a tord et à travers comme il lui prenait souvent lorsqu’elle était en compagnie du tuteur qu'elle devait supporter chaque jour de sa vie. Rien que ses mimiques l’énervaient, son sourire l’embêtait et ses gestes lui faisaient perdre tous ses moyens. Mais qui aurait cru qu’il aurait eu cette tête ? Une tête à vouloir le tabasser à coups de poêle. Elle observa d’ailleurs la poêle posait au loin avec une certaine envie puis soupira, il fallait vraiment qu’elle arrête de céder à de simples pulsions comme celles là.

Tout en attendant la réponse, Faith avait gardé cette expression neutre qui apparaissait continuellement sur son visage, puis là, ce fût le bouquet. Avant même qu’il termine sa phrase, Faith avait empoigné, non pas une poêle comme elle en rêvait mais un chiffon qu’elle lui balança à la figure avec toute la force qu’elle avait. Et c’est qu’elle en avait de la force la p'tite Faith.

- Tss !

Faith eut une expression de fureur se dessinant sur son visage, ses traits crispés se détendirent en une expression plus haineuse et très vite elle sortie à grandes enjambées de la pièce, tout en disparaissant dans le salon, puis d’une voix forte elle s’exprima :

- Je vais faire une ronde !

Avant de claquer subtilement la porte derrière elle, parfois, il l’énervait à un point que ça en dépassait le domaine du réel.

Les yeux ronds, Kaïen regarda la jeune fille quitter la salle à grandes enjambées, son gâteau toujours dans les mains.

"Ben quoi... ?", fit-il, un peu perdu.

Mais Faith avait déjà quitté la pièce... Pour être parti sans toucher au dessert, elle devait vraiment être dans une colère noire.